lundi 12 juillet 2004, par woodman

Une expérimentation forestière est actuellement menée au Brésil (fazenda São Nicolau) où l'ONF reboise une zone dégradée de la forêt amazonienne en utilisant des essences natives de cette région pour lutter contre l'effet de serre, escomptant la réabsorption d'une partie du gaz carbonique atmosphérique par la forêt en croissance.

Dans une conférence du 12 novembre 2001 reprise dans un forum Agrobiosciences, André Grammont, ancien Directeur de l'Espace Rural et de la forêt au Ministère de l'Agriculture et actuellement vice-président du conseil général du GREF, nous donne une version très différente du problème : « Poumon de la planète ? : Quand on dit que la forêt amazonienne est le poumon de la planète, c'est une belle bêtise de journaliste !, rappelle André Grammont. Tout simplement parce qu'elle pompe autant de C02 qu'elle en rejette. C'est un système tropical où, à mesure que des arbres poussent, d'autres pourrissent, libérant le gaz carbonique. Il y a donc un équilibre gazeux. Les poumons de la planète sont les forêts tempérées, tant qu'on ne brûle pas le bois ou qu'il ne pourrit pas ».

L'ONF croit-elle vraiment à cette opération ou ne pense-t-elle qu'à monnayer ces services, mêmes si ceux-ci sont dans ce cas inutiles ?